Comment doper son CV avec les bons mots-clés

Comment doper son CV avec les bons mots-clés

 

Utilisez synonymes, noms communs, adjectifs, verbes d’action répartissez-les document !

Insérer des mots-clés pertinents dans son CV est devenu aujourd’hui une priorité lorsqu’on cherche un emploi. On vous explique pourquoi et comment maîtriser cet exercice, que certains petits malins n’hésitent pas à optimiser…

Ce n’est plus vraiment un secret. Aujourd’hui, quand on envoie son CV à un employeur, il y a de fortes chances pour qu’il soit d’abord lu par un robot. Plus précisément par un ATS (Applicant Tracking System), un logiciel chargé de filtrer les candidatures avant qu’elles ne soient remises à de vrais recruteurs.

Raisonner en mots-clés partout !

Pour franchir ce barrage, il vous revient d’adapter votre CV en raisonnant en mots-clés. Ce conseil est aussi valable si vous déposez votre document sur la page carrière d’une entreprise, sur le site d’un cabinet de recrutement ou sur un jobboard (Apec, Pôle emploi, Monster…). Pareil si vous créez votre profil sur Linkedin et même, si l’entreprise n’utilise aucun ATS.

« Un recruteur passe en moyenne huit secondes sur un CV. S’il n’y trouve pas les mots-clés qui l’intéressent, votre candidature a 80% de chances de se retrouver en bas de la pile », rappelle Stanislas Dutreil, directeur exécutif chez Babenoch + Clark, un cabinet de recrutement international pour cadres, managers et dirigeants.

Identifier les bons termes

Deux cas de figure : vous répondez à une offre d’emploi ? Prenez le temps de souligner les mots-clés les plus proches de vos compétences et secteur d’activité, et intégrez-les dans votre CV.

Vous envoyez une candidature spontanée ? Inspirez-vous des annonces proches du poste que vous visez, mais aussi des CV aux profils similaires au vôtre ou des personnes travaillant dans l’entreprise que vous souhaitez intégrer. Dans ce cas-là, dénichez-les sur Linkedin.

En tête des mots-clés se trouve le titre du poste : il faut qu’il soit raccord avec l’offre d’emploi. Positionnez-le en haut de votre CV. Mentionnez-le dans la case « Objet » du mail si vous l’envoyez par messagerie, mais également dans l’intitulé de la pièce jointe si on vous demande de le télécharger sur une plateforme.

Jongler avec les synonymes

Les langues, les logiciels, les compétences (en cohérence avec l’annonce) sont d’autres mots-clés à intégrer dans le CV.

« Pensez aussi aux abréviations et expressions en anglais, car les recruteurs les utilisent dans leur recherche, conseille Stanislas Dutreil. En contrôle de gestion, on parle par exemple de TDG (tableau de bord de gestion), de KPI (key performance indicator), de finance controling, de cash pooling en trésorerie, de SEO dans le digital ».

Utilisez des synonymes, des noms communs, des adjectifs, des verbes d’action et répartissez-les dans votre document. « Complétez le titre de manager par des mots-clés tels que responsable, encadrer, superviser, gestion d’équipe ou leadership, énumère Virginie Foyard, directrice associée au sein du cabinet de recrutement Robert Half. Pour un poste à l’export, utilisez des termes comme incoterms et crédits documentaires qui sont des compétences très recherchées ».

Des mots-clés… cachés !

Des petits malins vont jusqu’à « forcer » les moteurs de recherche pour mieux se faire repérer. Comment ? En complétant leur CV par des mots-clés écrits en blanc. Ces derniers passent inaperçus aux yeux des recruteurs mais pas des robots !

Ce subterfuge est notamment pratiqué par des candidats cherchant un poste à l’étranger. « Plutôt que de rédiger deux CV, l’un en français et l’autre en anglais, ils camouflent des termes anglo-saxons dans les pieds de page du CV français », révèle Stanislas Dutreil de Babenoch + Clark. Le recruteur qui fera une recherche en anglais pourra alors tomber sur ce profil ».

La pratique peut aller plus loin avec l’insertion de faux mots-clés cachés. Une offre d’emploi vous intéresse mais vous ne maîtrisez pas les logiciels indiqués. Vous les glissez tout de même dans le CV en mode blanco, dans l’espoir que le recruteur flashe sur votre parcours pour un autre poste. « C’est un quitte ou double qui n’est pas inintéressant aujourd’hui à jouer pour le candidat, dont le but est de voir son CV ouvert et lu », admet le consultant.

Attention au format de votre CV

Au-delà des mots-clés, privilégiez les formats de CV appréciés par les robots. Exit PowerPoint, Excel et JPEG. Convertissez votre fichier word en PDF.

Evitez aussi la surenchère de graphiques, d’infographies, d’échelles de valeur sous forme de curseurs, de +++ ou d’étoiles. Ils sont difficilement déchiffrables par les algorithmes. Pour Virginie Foyard de Robert Half, il vaut mieux écrire en toutes lettres son niveau en langue (courant, bilingue…) ou sa maîtrise d’un langage informatique : expert, spécialiste, débutant.

Et la lettre de motivation ?

Elle doit contenir les principaux mots-clés pour garder une cohérence avec le CV et l’offre d’emploi. « Il faut surtout qu’elle soit impactante et très personnalisée. Expliquez en quelques lignes la raison de votre candidature. Donnez envie qu’on vous rencontre » insiste Géraldine Leclercq, consultante en recrutement chez Badenoch + Clark.

Un bon plan pour finir. Vérifiez que votre CV matche bien avec les offres d’emploi (et donc utilise les bons mots-clés !) en le glissant dans le CV Catcher développé par le site Jobijoba. Vous risquez d’être surpris par le résultat… 

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Par Corinne Dillenseger
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