Après un entretien d’embauche brutal, elle refuse le poste

Après un entretien d’embauche brutal, elle refuse le poste

Olivia Bland fait beaucoup parler d’elle de l’autre côté de la Manche.
Sans emploi, cette Britannique de 22 ans a dénoncé sur les réseaux sociaux un entretien d’embauche « brutal » auquel elle a été soumise par un patron indélicat. Celui-ci aurait cherché à la déstabiliser pour voir si elle était à la hauteur.
Elle a finalement renoncé au job pour lequel elle venait pourtant d’être recrutée.

Toute la presse britannique s’est fait l’écho de son histoire. Olivia Bland, 22 ans, est au chômage. Diplômée en informatique, elle a récemment répondu à une offre d’emploi dans une entreprise spécialisée dans les logiciels informatiques, à Manchester. Sur Twitter, elle a dénoncé le déroulement de son entretien d’embauche qu’elle a jugé « brutal ».

Elle aurait été confrontée à un patron indélicat qui n’a eu de cesse de la rabaisser et de l’intimider. Deux heures de supplice, selon elle. Et à la sortie de l’entreprise, elle a fini par craquer dans la rue en attendant son bus pour rentrer chez elle. Lorsqu’elle a retrouvé ses esprits, elle a décidé de témoigner de son expérience sur les réseaux sociaux en citant l’entreprise à laquelle elle a postulé et en déclinant l’identité du patron.

Elle a rendu public sa réponse à la direction des ressources humaines de l’entreprise qui venait, pourtant, de lui envoyer un courrier pour lui annoncer qu’elle était embauchée.Elle explique pourquoi elle renonce finalement à cet emploi qu’elle avait très envie de décrocher à l’origine. Elle explique qu’elle ne se sent finalement pas capable de travailler pour un homme qui, durant l’entretien, « a fait de son mieux pour m’intimider, me poser des questions très personnelles, embarrassantes et affirmait son pouvoir sur une jeune femme ».

Des excuses du patron

Aussitôt publiée sur Twitter, sa lettre a été « likée » près de 40 000 fois puis partagée plus de 8 000 fois. Les médias britanniques sont immédiatement rentrés en contact avec elle pour lui faire raconter son expérience. L’indélicat patron dont elle a dénoncé les agissements, s’est senti obligé de lui présenter des excuses publiques sur Twitter.

Durant l’entretien, il reconnaît l’avoir poussée dans ses retranchements pour voir ce qu’elle avait dans le ventre. Une manière, selon lui, de vérifier si elle était à la hauteur du travail auquel elle postulait. Il avait, dit-il, remarqué qu’elle était stressée et très émotive. Mais qu’il était navré de l’avoir blessée, il n’en avait pas l’intention. Il prétend qu’il n’est habituellement pas comme cela, qu’il s’agissait d’une posture.

Mais Olivia Bland ne l’a apparemment pas cru « J’en ai ras-le-bol de ces comportements inadmissibles de gens qui aiment abuser de leur pouvoir pour humilier les autres », explique-t-elle aux médias de son pays.

La jeune femme a même comparé l’entretien qu’elle avait passé aux violences conjugales dont elle a déjà été victime par le passé :« J’ai déjà été dans cette position auparavant face à quelqu’un qui t’humilie, te démolit avant de t’emmener dîner ou de t’acheter un cadeau pour s’excuser et te faire croire qu’il est finalement gentil… »

Ce sont ces antécédents malheureux qui lui ont donné le courage de témoigner.« Je ne voulais pas me taire, confirme-t-elle. Je ne suis pas prête à accepter un job à tout prix. Je voulais faire valoir publiquement qu’il n’y a pas de mal à dire non. Évidemment, je suis dans une position très chanceuse où je peux dire non, parce que je sais que tout le monde ne peut pas refuser un emploi. Mais vous n’avez pas besoin de travailler pour des gens qui abusent de leur position de pouvoir. »

Source: L’Edition du Soir – Ouest France

https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/43764/reader/reader.html#!preferred/1/package/43764/pub/63371/page/7

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